l\'histoire en jouant

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panther

Le SdKfz 171 Panzer V Panther était un char de combat utilisé par l'armée allemande pendant laSeconde Guerre mondiale, de juillet 1943 lors de la bataille de Koursk, au 8 mai 1945. Conçu pour contrer le char T-34 soviétique et remplacer les Panzerkampfwagen III et les Panzerkampfwagen IV, il servit en définitive à leurs côtés, jusqu'à la fin de la guerre, en trois versions principales : « D », « A », « G ».

Une dernière version « F » ou « Panther II » était prévue, avant le remplacement définitif du « Panther » par le char « E-50 ».

Le Panther était la réponse directe au T-34 soviétique, rencontré pour la première fois en juin 1941, et qui surclassait tous les chars utilisés par toute Panzerdivision à cette époque. Daimler-Benz et MAN AG furent mis en compétition pour concevoir un char de 30 à 35 tonnes, sous le code VK3002.

Daimler-Benz présenta un modèle très proche du T-34, équipé d'une suspension Christie. Celui de MAN fut jugé plus performant et accepté, malgré le fait que l'engin pesait dix tonnes de plus que souhaité, et malgré la préférence du Führer pour l'engin de Daimler-Benz, jugé plus économique. Un prototype fut testé en septembre 1942 à Kummersdorf, et officiellement accepté, malgré d'importantes mises au point encore à effectuer.

La production de l'engin fut lancée dans la précipitation en janvier 1943, Hitler souhaitant le voir combattre lors de l'offensive sur Koursk, ce qui se traduisit pour le blindé par des défauts de jeunesse, surtout au niveau du moteur Maybach HL 210 P45, qui s'avéra très fragile et fut rapidement remplacé par le HL 230 P30 dès août 1943 sur la version « A » (qui succède à la version "D").

Classé « char moyen » dans la Panzerwaffe, ce choix peut-être discuté, mais il est vrai que si le poids du « Panther » (44,8 tonnes pour le « D » ; 45,5 tonnes pour les « A » et « G ») est très nettement supérieur au « Panzer IV Ausf. H » (25 tonnes), il est inférieur au poids du Tiger I qui passe la barre des 50 tonnes (57 tonnes) ou des « Tiger II » Porsche (69,4 tonnes) puis Henschel (69,8 tonnes).

Le moteur du Panther était puissant : après l'échec du Maybach HL 210 P45 utilisé sur le « D », fut greffé sur le « A » et le « G », le Maybach HL 230 P30, V12 à essence, refroidi par liquide, de 23,88 litres de cylindrée, donnant un maximum de 700 chevaux (520 kW) à 3 000 tours par minute et un régime normal de 600 chevaux à 2 500 tours. 

La garde au sol était importante avec 56 centimètres et les capacités de franchissement étaient bonnes, avec 90 centimètres pour un obstacle vertical, 2,45 mètres pour une tranchée. Le char pouvait aussi guéer à 1,90 mètres et grimper des pentes à 35 degrés.

Cinq réservoirs avec une capacité totale de 730 litres, malgré une consommation importante de 365 litres aux cent kilomètres sur route et de 730 en tout terrain, permettaient d'obtenir un rayon d'action correct, respectivement de deux cents et cent kilomètres.

 

Son canon Rheinmetall 7,5-cm KwK 42 L/70 procurait à ses munitions antichars (Panzergranate 39/42) une vitesse initiale inégalée jusqu'alors, d'environ940 m/s (1 120 m/s pour les rares Panzergranate 40/42 à pointe en tungstène), permettant une bonne précision à longue portée et de fortes pénétrations des blindages adverses (111 mm d'acier sous une incidence de 30° à 1 000 mètres ou 89mm à 2 000 mètres pour les Panzergranate 39/42, 106 mm de blindage à 2 000 mètres pour les 40/42). Bien que d'un calibre commun à l'époque, cette arme à la trajectoire très rasante, associée à un viseur TZF 12 puis TZF 12a, se révéla un meilleur canon antichar que le 88 mm KwK 36 L/56 (820 m/s) du Tigre I.

La tourelle, d'une masse de 7,5 tonnes sur son chemin de roulement de 1,65 mètres de diamètre, conférait à l'armement un champ de tir de -8° à +18° en site et 360° en azimut, la manœuvre étant commandée par un système hydraulique grâce à une pédale actionnée par le tireur, ou en secours manuellement, grâce à des manivelles. La dotation en munitions était de 79 obus (82 pour le « G »). Deux mitrailleuses MG-34 avec 5 100 projectiles (4 800 sur le « G ») permettaient la défense contre l'infanterie adverse, le canon KwK 42 tirant aussi des obus explosifs. L'équipement radio comprenait, pour les chars de combat, une FuG 5 et une FuG 2.

Ausf A (parfois appelé Ausf A1) : Pré-série de 20 exemplaires, produite en novembre 1942

Ausf D : 850 exemplaires entre janvier et septembre 1943 ; moteur Maybach HL 210 P45 de 650 CV ; tourelleau du chef de char à bords verticaux à six fentes de vision à épiscopes ; pots fumigènes sur les côtés de la tourelle (système cependant supprimé dès juillet 42); trappe circulaire destinée à l'évacuation des douilles face gauche de la tourelle + trois tapes de tir pour pistolet sur trois faces de la tourelle, qui seront supprimées sur les "A" et "G"; deux phares; deux mitrailleuses MG 34.

Ausf A (parfois appelé Ausf A2) : 2 200 exemplaires de août 1943 à juin 1944; moteur Maybach HL 230 P30 de 700 CV, qui résout une partie des problèmes mécaniques du moteur utilisé sur le « D » ; tourelleau en forme de goutte d'eau; en novembre 43, le viseur binoculaire placé sur la gauche du mantelet de canon est remplacé par un viseur monoculaire; 1 seul phare; 2 mitrailleuses MG 34.

Ausf G : 2 950 exemplaires à partir de mars 1944. Simplification de production : plaque d'un seul tenant sur les flancs — on ne trouve plus le décroché vertical à l'arrière; la plaque frontale perd le bloc de vision du conducteur, remplacé par un périscope sur le toit du poste de pilotage ; les Schurzen sont fixées sur une lame d'acier qui court le long des flancs ; le phare est descendu sur le garde boue ; le pot d'échappement de gauche n'a plus qu'un seul tuyau; la plage arrière est redessinée. Production tardive : déflecteur de coups au bas de la face avant de la tourelle, pour éliminer le piège qui faisait dévier les obus ennemis vers le toit de la superstructure. Sur une vingtaine d'engins de fin de production, les galets de roulement à bandage de caoutchouc sont remplacés par des galets « tout acier ».

le bergepanther

Ce char fut construit à partir de châssis neufs et non à partir de Panther modifiés.MAN dessina ce char et construisit les 12 premiers sur Panther D puis ce fut Henschel sur Panther A avec 70 exemplaires (fin 1943), Daimler-Benz avec 40 exemplaires (jusqu'en mars 1944) et enfin Demag sur Panther A (jusqu'en octobre 1944) avec 168 exemplaires. Ce char de remorquage et de dépannage reçut également les évolutions du Panther de combat. Des MG34 pouvaient être installées à l'avant sur deux supports externes, les parties hautes de la superstructure, repliables, sont en bois.La grue mobile servait à extraire et déplacer les éléments des boîtes de vitesses"

 Son treuil était conçu de façon à remorquer avec une puissance de 40 tonnes tout en appliquant seulement 3 tonnes de tir réel. Il n'y avait qu'un problème. À cause de l'emplacement de la boite de transfert situé entre le moteur et l'embrayage, il fallait arrêter le moteur pour faire le transfert et repartir pour engager le treuil. La lame arrière servait à stabiliser le véhicule pour l'empêcher de reculer durant le remorquage. Cet engin se révéla efficace pour remorquer les chars lourds tel le Tigre. Ils se révélèrent être les meilleurs véhicules de recouvrement de la guerre. Ce type de véhicule fut produit à 297 exemplaires et ils étaient concentrés dans les bataillons de chars lourds Tigre, Tigre Royal, et Panther.

le panther au combat

Lorsqu'il apparut sur le front de l'Est, en juillet 1943, les Soviétiques relevèrent des pertes jusqu'à 2 000 m, alors que le canon de 76 mm du T-34/76 était totalement incapable de percer la cuirasse du Panther, sauf à pouvoir s'en approcher sur les côtés ou l'arrière et le tirer à bout portant. Le plus évolué et puissant canon antichar russe de 85 mm, le ZiS-S-53 L/52 qui armait le T34-85 M1944, se trouvera lui aussi incapable de détruire un Panther de face à plus de 500 mètres (84 mm de blindage perforé sous une incidence de 30° à 500 mètres ; 71 mm à 1 000 mètres).

Néanmoins, à partir de juin 1944 et l'apparition du "Sherman Firefly", et juillet 1944 avec l'apparition du "IS-2"; puis surtout début 1945 avec l'apparition du "SU-100" soviétique, du "M-26 Pershing" américain, du "Comet" anglais... le "Panther" pouvait être détruit à longue distance.

Il est considéré comme étant l'archétype de tous les chars modernes, le premier Main Battle Tank de l'histoire, le premier char à combiner à haut niveau les trois composantes fondamentales qui caractérisent le char d'assaut : mobilité, puissance de feu, protection.

L'histoire militaire de ce char ne s'arrêta pas en 1945 avec la défaite allemande : l'armée française en incorporera dans ses unités blindées, où ils seront en service jusqu'au début des années 1950, quelques-uns étant utilisés lors de la guerre d'Indochine.

 

 

king and country pour les deux premières photos 

forces of valor pour les deux suivantes.




25/01/2013
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